u 16e siècle, alors que l’Europe plonge dans une crise spirituelle, la Bretagne fait preuve d’une relative indifférence aux débats religieux qui agitent le reste de la France. Ici, la crainte d’une fin du monde imminente n’engendre pas de tension et les adhésions au protestantisme sont rares. Ce constat plaide pour un certain équilibre de la vie religieuse de la province. Les peurs sont compensées par un certain nombre d’assurances qui ne sont pas, pour l’essentiel, remises en cause : vie paroissiale très communautaire et unanimiste, culte de la Vierge et des saints, foi en la Rédemption qui s’affiche sur les vitraux et les calvaires, le tout sur un fond de prospérité économique. La «modernité» bretonne du 16e siècle existe assurément mais elle ne passe pas forcément par les mêmes voies qu’ailleurs.
Le parcours de l’exposition se construit autour de deux fils conducteurs : un parcours historique, analytique sur un point charnière de l’histoire bretonne - la question de la place du catholicisme dans la Bretagne du 16e siècle - et un regard contemporain sur la place du sacré dans nos sociétés. Des œuvres d’art contemporain dialoguent avec les œuvres anciennes, tissant des passerelles entre la vie religieuse des Bretons au 16e siècle et nos questionnements actuels.
Pourquoi au 16e siècle, à une époque où l’Europe sombre dans une profonde crise religieuse, la Bretagne demeure-t-elle largement indifférente au protestantisme ? L’exposition qui réunit objets anciens et films d’animation, dévoile une foi bretonne alliant de forts particularismes avec une ouverture sur le monde. Dans un parti-pris original, des œuvres contemporaines ponctuent le parcours, construisant des passerelles entre deux sociétés, la nôtre et celle de la Renaissance.
Une exposition accessible à tous pour que les voies de la modernité bretonne ne soient pas impénétrables !
En partenariat avec le Centre d’art Passerelle à Brest
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