« La nature est notre meilleur professeur » Karl Blossfeldt
Une vingtaine de photographies en noir et blanc de l’herbier de Karl Blossfeldt (1865-1932) est exposée dans le parc de Trévarez. Les vrilles des citrouilles, les nervures régulières des tiges de prêle ou les épines acérées des chardons évoquent les motifs ornementaux à la mode dans l’architecture et les arts décoratifs de la Belle Époque ; motifs que l’on retrouve dans le mobilier de style Art nouveau de la chambre de James de Kerjégu au château de Trévarez.
Élève, puis enseignant à l’École des Arts Décoratifs de Berlin au tournant des 19e et 20e siècles, Karl Blossfeldt utilise un appareil photographique simple et bon marché. Il ne s’agit pas pour lui de faire des clichés artistiques mais plutôt documentaires, répondant à un besoin pédagogique. Bourgeons, graines, fleurs ou tiges, photographiés en gros plan sur un fond neutre pour mettre en valeur leur « structure fondamentale », constituent un répertoire de formes où artistes et scientifiques viennent puiser.
Le travail de Karl Blossfeldt, reconnu assez tardivement en 1928 lors de la sortie de son livre « Les formes originelles de l’art », le classe dans le groupe de la « Nouvelle Objectivité ». Ses aspirations, nées dans les années 1900, rejoignent toutefois en premier lieu celles des artistes de l’Art Nouveau.